> L'Art
Les mots
Simon Morley
Thames & Hudson Ltd
Hazan por la edición francesa
Londres, 2003
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Préface
1- Introducción: las palabras y
las imágenes
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Simon Patterson
The Great Bear, 1992 |
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2- El gran bazar universal: las
palabras impresionistas.
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Eugène Atget: Petit marchè,
place Saint-Médard, París, 1898 |
Pierre Bonnard, France-Champagne,
1891 |
3- Las palabras simbolistas
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Stéphane
Mallarmé, doble página extraída de Un coup de dés jamais n'abolira le hasard,
1914 |
4- Las palabras cubistas
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Pablo Picasso,
Bouteille et verre de Suze, 1912 |
5- Las palabras futuristas.
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Filippo
Tommaso Marinetti, Pallone Frenato Turco, 1914 |
Guillaume
Apollinaire, Il pleut, 1914 |
6- Las palabras dadá
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Francis
Picabia, Prenez garde à la peinture, 1919 |
Marcel Duchamp
Apollinaire enameled, 1916-1917 |
7- Las palabras
constructivistas
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Charles Demuth,
Je vis le chiffre 5 en or, 1928 |
Lazlo Moholy-Nagy,
Disque jaune, 1919-1920 |
8- El alfabeto al revés: las
palabras surrealistas.
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Anfré Breton,
Poème-objet, 1935 |
René Magritte,
La Clef des songes, 1927 |
10- Las palabras de la
postguerra
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Rudolph
Burckhardt,
Pollock pintando, 1950 |
Yuichi Inoue,
Os, 1959 |
11- Las palabras neo-dadá.
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Colectivo
Fluxus, Fluxkit, 1964 |
Piero Manzoni,
Sculpture Vivante, 1961 |
13- El arte como la idea de la
idea: las palabras conceptuales I
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Lawrence
Weiner, La tierra vuelve a la tierra, las cenizas a las cenizas, el polvo
al polvo, 1970 |
Art & Language,
1968 |
14- Un montón de lenguaje: las
palabras conceptuales II
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Mario Merz,
Igloo di Giap, 1968 |
Maurizio
Nannucci, Alphabet phonétique, 1967-1968 |
15- La prisión del lenguaje:
las palabras postmodernas
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Ashley
Bickerton, Autoportrait tourmenté, 1988 |
Susan Hiller,
Élan, 1982 |
16: la creolisation:las
palabras milenarias
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Gillian
Wearing, 1992-1993 |
Shirin Neshat,
Dévoilement, 1993. |
extraído de
Préface
Simon Morley
"L'objet
de cette étude est d'analyser les différentes manières dont les mots ont été
utilisés dans l'art moderne, depuis l'impressionnisme jusqu'aux oeuvres les plus
contemporaines. J'ai pris le parti de m'en tenir au sens strict de l'écriture
tel qu'il est défini par l'Oxford English Dictionary : « Formation de lettres ou
de mots, utilisation de caractères écrits à des fins d'archivage, pour la
transmission d'idées, etc. » J'ai néanmoins élargi cette définition en incluant
ce que Roland Barthes appelait le « graphisme », un mode d'inscription qui ne
vise pas tant à transcrire la parole grâce à des caractères lisibles qu'à rendre
compte de l'énergie du corps par un outil prolongeant la main. Dans ce type
d'inscription, la distinction entre dessin et écriture souvent s'efface, mais la
linéarité des marques indique qu'elles constituent une forme d'écriture
primitive, un phénomène visuel rythmique, indépendant de la parole. (Cependant,
je n'irai pas aussi loin que Jacques Derrida, qui a défini l'écriture comme
étant « tout ce qui peut donner lieu à une inscription en général, qu'elle soit
ou non littérale et même si ce qu'elle distribue dans l'espace est étranger à
l'ordre de la voix : cinématographie, chorégraphie, certes, mais aussi "écriture"
picturale, musicale, sculpturale, etc. ».) Ainsi l'écriture est-elle étudiée
dans le présent ouvrage sous deux aspects : d'une part, sa lisibilité et sa
relation à l'intellect en tant que phénoméne de communication discursif; d'autre
part, son illisibilité et sa relation au corps en tant que phénomène de
communication immédiat.
Nous
vivons à une époque où la numérisation a fait disparaître les grandes
différences entre les médias. Les règles mises en place il y a plusieurs
millénaires dans les grottes de Lascaux (puis, au xve siècle, dans
l'imprimerie de Gutenberg) cèdent peu à peu la place à la « dimensión zéro » de
la réalité virtuelle. Mais cet ouvrage n'est pas une simple analyse du déclin de
l'écriture et du livre sous leurs formes traditionnelles, ni surtout un «
requiem ».
Il a
plutôt pour ambition de montrer comment les artistes modernes ont préparé la
voie - et quelquefois résisté - au « meilleur des mondes », ce monde de
l'électronique, « post-lettré », dans lequel le mot et l'image occupent un
nouveau type d'espace, à la fois matériel et conceptuel..." |