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> Jan Kopp
Ungebautes
1 de mars - 4 mai 2008
a Frac Alsace
www.culture-alsace.org
versión en castellano
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Pour son exposition au Frac
Alsace, Jan Kopp a conçu un projet d’utopie urbaine et architecturale : la construction
collective d’une ville éphémère, métaphore
d’une cité des désirs et de l’imaginaire. Cette exposition
s’inscrit avec logique à la suite de partenariats menés
depuis plusieurs années avec des chorégraphes comme Marco Berrettini/Melk
Prod, Alain Buffard, Loïc Touzé, Maria La Ribot, Mathilde Monnier
et Xavier Leroy. Avec ces artistes, Jan Kopp a réfléchi aux conditions
du spectacle, à la relation entre les temporalités du corps en
mouvement et du dispositif plastique, ainsi qu’à la relation du
corps à l’espace. Pensée à l’échelle
de la salle d’exposition du Frac, Ungebautes est une sculpture suspendue,
faite de bûchettes de polystyrène assemblées, monumentale
et légère. Plus qu’une forme close et rigide, elle se présente
comme une structure ajourée dont l’assemblage révèle
une diversité de rythmes et de décisions résultant en
une totalité autonome. Lointain écho aux Villes invisibles d’Italo
Calvino, elle est la métaphore d’une ville ouverte, sans opacité et
organique, nimbée de fumées blanches et drainée de couloirs
et de salles. La déambulation au travers de ces méandres sollicite
chez le visiteuracteur l’activation de toute sa conscience et l’invite à recomposer
en permanence son point de vue.
Dans sa conception comme dans son “usage“, cette ville improbable
est une expérience de renouvellement du lien entre forme et fonction :
sa forme ne procède pas de l’exécution des fonctionnalités
urbaines habituelles et attendues mais d’une expérience collective
d’interactions entre geste, écoute et partage de savoirs. Jan Kopp
a invité des personnes de profils variés à réaliser
cette oeuvre tout en leur faisant partager, sur place, une série d’interventions
de danseurs, penseurs et artistes sur des questions d’urbanité,
d’espace et de mouvement. Les “constructeurs“ ont ainsi été amenés à repenser
et à revisiter la mécanique répétitive – voire
pénible – du processus de construction. Rendus singulièrement
conscients de leur temps et de leur faire, ils ont pu réinvestir le sens
et l’imaginaire de leurs gestes pour produire la sculpture finalement présentée
dans l’exposition : la métaphore d’une ville comme enjeu d’une
confluence de désirs et de positionnements, où se rejoignent l’individuel
et le collectif, le privé et le public. À la fin de l’exposition,
cette “ville flottante“ sera détruite, également suivant
un processus collectif et public... ainsi, il aura également été question,
dans une institution artistique dont la caractéristique est sa collection
et sa conservation, d’interroger la nature critique de l’oeuvre d’art
autant que sa permanence.
Ungebautes est un projet ambitieux qui
révèle les multiples facettes de l’oeuvre que cet artiste
allemand développe depuis plusieurs années dans son atelier
parisien autant que lors de ses nombreux voyages et partenariats artistiques.
Jan Kopp est vidéaste, dessinateur, sculpteur... il réalise
aussi des installations et fait des performances... et encore, on l’a
vu donner des conférences, imaginer des scénographies et
enseigner la danse. Car pour lui, être artiste est une forme d’intervention
et l’oeuvre est ouverte et libre de toute définition préalable.
Attentif à leurs qualités plastiques et visuelles, Jan Kopp réalise
des oeuvres composites et poétiques qui induisent une perception active
du temps et de l’espace. Quels que soient leur univers esthétique,
ses réalisations tendent avant tout à rendre sensibles des possibles
de l’expérience individuelle : elles suggèrent des appropriations
de l’espace, suscitent un usage particulier des objets, invitent au mouvement,
déplacent le regard, proposent l’invention d’une nouvelle
langue... Ce sont autant d’expériences singulières qui interrogent
l’espace public, le lieu commun (au sens propre du terme) et “l’être
ensemble“. Ce sont autant d’expériences qui mettent en jeu
la circulation et l’échange de la parole, l’éphémère
d’une présence physique à la fois unique et commune, l’existence
d’une communauté. A ces expériences, l’architecture
et les problématiques urbaines servent souvent de cadre : qu’elle
soit directement représentée ou seulement suggérée,
la ville est par excellence l’environnement de l’homme moderne, historique
et organique, la scène sur laquelle interfèrent et se projettent
les parcours de vie, les fonctions sociales et les utopies de construction.
L’exploitation d’une large diversité de moyens d’expression
dénote chez Jan Kopp un souci permanent de conférer à son
oeuvre la dynamique de la pensée, fluide et libre de ses associations.
Jan Kopp se rallie ainsi à une figure de l’artiste en artisan ou
en bricoleur, auquel l’absence de spécialisation autorise l’autonomie
et la liberté d’infiltrer des registres formels adaptés aux
lieux et aux temps investis. Dans le contexte d’une société soumise à un
omniprésent principe de réalité et en réponse à ce
pragmatisme ambiant, les artistes d’aujourd’hui sont prompts à hybrider
les genres et à brouiller les limites entre l’art et la vie. Pour
Jan Kopp, se définir en artisan est en outre une manière de s’inscrire
dans une filiation historique d’artistes engagés, pour lesquels
le nomadisme, aussi bien mental que formel, s’envisage comme un concept
salvateur, en résistance à des processus d’atomisation et
de confinement de l’individu. Son travail se développe ainsi comme
une démarche transversale reposant davantage sur la décontextualisation,
l’interprétation et le décalage des concepts que sur une
création ex-nihilo, valorisant autant la polysémie des gestes ou
des formes que la qualité d’états instantanés et provisoires.
Olivier Grasser
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Jan Kopp
The Missing Image
31 janvier- 15 mars 2008
a Martos Gallery
New York, EEUU
www.martosgallery.com |
The Missing Image
Martos Gallery est heureuse d’annoncer la première exposition personnelle
de Jan Kopp à New York, The Missing Image, du 31 janvier au 15 mars. Vernissage
le jeudi 31 janvier, de 18h à 20h.
« Amphithéâtre » tire son origine du mot grec « amphi-»,
double, et de « –theasthai », regarder. C’est un endroit
de forme circulaire construit pour regarder des spectacles ou du sport et pourrait être
distingué de son cousin grec le théâtre qui forme un demi-cercle.
Les cercles concentriques descendants de l’amphithéâtre, qui
permettent une vue d’ensemble de l’action, entourent les protagonistes
sans privilégier aucun point de vue.
Il existe plusieurs amphithéâtres naturels construits par le vent
et l’érosion dans le monde. Ces formes ont été utilisées
comme stades ou lieux de performance mais sont aussi simplement appréciées
pour leur forme parfaite et miraculeuse.
Une parabole est l'intersection d'un plan avec un cône lorsque le plan
est parallèle à l'une des génératrices du cône.
Elle est le référent d’une source originale, de forme infinie
et curviligne. L’expression en trois dimensions d’une parabole, le
paraboloïde, utilisé pour la première fois par Archimède
au IIIe siècle avant J.C. comme arme de guerre, concentre les rayons du
soleil en un point et enflamme les objets éloignés.
Pour Martos Gallery, Jan Kopp présente une sculpture inédite, deux
photographies et une vidéo.
La sculpture présentée nous confronte à cette forme : la
parabole. Cette forme pure et géométrique, mystérieuse et
mystique dans les mathématiques, nous ramènent à deux formes
similaires: l’amphithéâtre et l’antenne parabolique.
Si ces dernières font référence à un lieu ou objet
de transmission, quel serait le contenu de cette transmission ? Cette forme hybride
nous permet-elle une interprétation définitive ou l’acte
de l’expliciter fait-il sens? Le mot paralobe luimême fait allusion à la
notion de dérivation. La ligne droite, qui en est le référent,
y est en quelque sorte omniprésente mais reste, au-delà des mots,
cryptée.
Cette relation au crypté est également très présente
dans les vidéos de Jan Kopp. Les différents moments de la vidéo
ont chacun un geste, un mouvement ; semblent terminés et pourtant cycliques,
par répétition et rembobinage, jusqu’au moment où l’action
est séparée de son contexte.
Dans ses photographies, Jan Kopp nous entraîne dans un monde « pataphysique »,
le mot qu’inventa Alfred Jarry pour décrire un univers poétique
et instable, empli de référents et d’indices décalés
de la réalité. La qualité polysémique et modulaire
de ces images nous rappelle la remarque célèbre de Wittgenstein
dans son Traité logicophilosophique (1921): « La forme est la possibilité de
la structure. » [T.
2.033] Elles nous mettent face à la familiarité de ces structures,
et en même temps nous désarçonnent quant à la vraie
nature de ces objets.
Les formes que Jan Kopp nous donnent à voir tendent vers plusieurs types
de structures, tout en considérant une vérité poétique,
qui échappe à une dénomination rigide et factuelle. En référence à la
dernière remarque de Wittgenstein dans son Traité, « Sur
ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence », l’on peut
dire que le sens du travail de Jan Kopp réside dans le silence éternel
de Wittgenstein.
Samantha Rajasingham
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otros trabajos de Jan Kopp
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Performance, koppieren
und
kapieren -Revolution, 2002 |
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Esculturas, And
this is only
the beginning , 2006 |
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Instalación, News
from un unbuilt city, 1998 |
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Dibujos, Wall
Street (froid), 2007 |
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Jan Kopp
La Parabole
7 mars- 27 avril 2008
Centre d'Art Bastille
Grenoble
www.cab-grenoble.net
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Les œuvres de Jan Kopp procèdent
d’un mélange de sources, de registres et de techniques.
Elles s’appréhendent comme des constructions, des cristallisations
passagères d’une idée, indiquant qu’elles
pourront se transformer encore.
Parabole. Récit allégorique sous lequel se cache un enseignement,
soit la personnification d’une idée abstraite. L’on pourrait
dire que l’exposition qu’a conçue Jan Kopp pour le Centre
d’Art Bastille découle de ce principe. Des dessins à lire
en négatif, où les objets représentés bien réels, économiquement
conséquents, prennent l’apparence de fantôme. Leçon
numéro 1 : c’est ce que le dessin ne laisse apparaître qui
va le constituer. Des sculptures où le vide est aussi important que le
plein. Leçon numéro 2 : un objet ne se définit pas par ce
que l’on en perçoit. De fait, les dessins et sculptures de Jan Kopp
sont réalisés comme un agencement de fragments. Il y a autant d’éléments
manquants que d’éléments visibles et tangibles. Ce sont des
oeuvres qui sont à appréhender d’avantage à une échelle
de modèle ou de maquette qu’à l’échelle d’une
réalisation finie. Ce sont des projets qui ont juste pris une forme le
temps de l’exposition et qui sont amenés à évoluer
dans d’autres lieux, dans d’autres temps.
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